58) Fait : Ma nuit en enfer

Se voir mourir.

L’été touche à sa fin, on rentre de la pétanque. Il est ivre mort. Sa soirée ne sait pas bien passer.

Les filles sont avec leur frère à la maison. Dans la voiture, on se dispute, il critique un tel et un tel. J’en ai marre de son hypocrisie. Je lui fais remarquer que je ne suis pas responsable, il doit s’adresser aux personnes concernés.

Il ajoutera, que mon père est une merde, qu’il ne m’aime pas, que ma mère est une salope et que je suis certainement comme elle, il me dira que à cause de moi, son frère est parti, que je suis une connasse, il m’accusera de le tromper parce que les hommes me regardent, il me reprochera d’être trop gentille avec les gens et que avec lui, je suis ignoble, il me dira que je suis une mauvaise épouse, une sale putain qui mérite qu’on la traite comme une chienne. Le retour en voiture est interminable. On arrive à la maison. Il s’effondre dans le canapé, il dort.

J’essaie de le réveiller, il dort. Je vais me coucher.

Je dors, tout à coup, je me réveille, j’ai un poids lourd sur moi. Je prends une claque, et il crie :

 » pourquoi m as tu laissé dormir sur le canapé ? Tu ne voulais pas de moi dans le lit. Je vais te crever espèce de connasse »

A ce moment, il posera ses mains à ma gorge, je pleure, je le supplie d’arrêter, j’essaie de me débattre mais il est plus fort que moi, je suis bloquée. Mon souffle devient court, il oppresse ma gorge plus fort. Je me dis, mon dieu mais je vais mourir. Je n’ai plus d’oxygène, je l’entends encore crier, mais sa voix devient lointaine.

Tout à coup, il me libére, il se lève de moi. Mon fils est dans la chambre, il plaque son père contre le mur et lui decolle une droite en lui ordonnant d’arrêter tout cela. A cet seconde même, l’enfant est pris de culpabilité, son père commence à vouloir se rebeller. Non pas l’enfant, pas lui, je me léverais, je m’interposerais entre mon mari et notre fils, je prendrais de nouveau une claque, mais je resterais debout entre lui et l’enfant, on finira dans le couloir, je le repousse et je lui dis d’arrêter, mais je ne peux rien faire fasse à lui, notre fils, se redressa et attrapera de nouveau son père, il le coincera encore contre un mur, il lui suppliera d’arrêter. Le bébé pleure, ma troisième fille aussi, elles sont dans leur chambre. A ces pleures, mon mari s’assoiera par terre en pleure. En demandant pardon.

Je vais m’occuper de mes bébés, je les câline, je les rassure, elles se rendorment. Je ressors de la chambre, il y a du sang dans le couloir, aussi sur le mur de la chambre. Quel enfer.

Mon mari est sur le canapé avec son fils, ils s’endormiront tout les deux.

Moi je pars m’effondrer dans la chambre que j’ai fermé à clé. Mon enfant qui est pas mon enfant, il m’a sauvé la vie.

(cela sera la dernière fois, qu’il me lèvera la main dessus)

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