
Le port du corset est très difficile en pleine été, il a chaud, il est ronchon, mais il va de plus en plus à la pétanque. Je l’accompagne fréquemment, et un jour, on me propose de jouer. J’essaie et je découvre un intérêt et un jeu de stratégie. Il ne suffit pas en fait de simplement jeter les boules. Je suis contente, on m’intègre bien au milieu, et cela me permet de partager quelques choses avec mon copain. Je fais pleins de connaissances, j’adore.
On jouera tout l’été. Le président de club est un amour. Je m’entends bien avec lui. il est adjoint au maire et son épouse est adorable. Je profite du milieu pour parler de mon entreprise, je fais de nouvelles et nouveaux clients.
Je vois aussi que mon conjoint consomme de plus en plus d’alcool. C’est pas évident à gérer car il a l’alcool mauvais. Parfois le soir, je me fais insulter car je suis sociable et que je discute avec tout le monde. Je dois faire attention à comment je m’habille, il est vrai que dans ce milieu, il y a énormément de mort de faim. Mais je viens du milieu routier, je sais donc respecter le milieu masculin et me faire respecter. Puis je suis enceinte, je ne comprends donc pas son comportement.
Mon père quand il vient, il voit que mon copain ne me rend pas si heureuse malgré les apparences. Il ne dira jamais rien mais il trouve injuste la façon dont je me fais traiter. Une fois, mon copain devait aller à un concours, j’avais oublier de mettre de l’essence dans la voiture. Il s’était mis dans une colère noire, je ne servait décidément à rien, je me rendais pas compte qu’il souffrait du dos et que je devais le ménager dans ses efforts. Une autre fois, nous étions en fin de mois, c’était difficile, il voulait aller jouer à un concours mais je devais le mettre face aux problèmes financiers, on devait faire attention, son accident de travail nous coûtait beaucoup de sacrifice. Il me disait que c’était ma faute, je ne savais pas gérer les comptes. Je culpabilisais de ne jamais être à la hauteur de ses attentes.
Un jour, il me demandera en mariage après avoir été insultant, je lui dirais d’aller se faire foutre. J’avais mon petit caractère quand même mais ce sujet revenait souvent à cause de la maison.
Nous avions plus de rapports sexuelles, il refusait de me toucher depuis mon souci de grossesse et à cause de son mal de dos. J’étais forte, je comprenais et je me remettais en question tout les jours. Je me convainquais de ses arguments, mais j’en souffrais énormément. Je ne dis rien, je suis heureuse de partager une passion commune avec lui même si l’alcool est un problème.