
Il se passe 2 jours, je suis gonflée, je ne peux pas aller travailler. Je suis en arrêt pendant une semaine.
Je reçois des messages de pardon. Je me dis que je suis sûrement responsable, que je n’aurais pas du peut être lui parler ainsi devant son enfant.
Je prends la décision de lui pardonner. Mon père ne comprend pas mais comme toujours il respecte mes choix, je suis grande, j’ai 19 ans.
Je m’équipe donc de lunettes de soleil pour cacher mes yeux. Je marche, je baisse la tête. Je rentre à mon appartement où le petit et son père m’attendent. Je passe la porte, il m’observe, je retire les lunettes, il fond en larmes, il est désolé, il est sincère. Le petit me fait un câlin, me murmure « je t’aime », il a 8 ans, j’adore ce gosse.
Mon copain me prend à son tour dans ses bras. Je suis sur la défensive mais j’arrive à me détendre. Je dois m’alimenter de soupes, tout deux partent m’en acheter, pendant ce temps, je retourne à la salle de bain. Je me regarde, mais je ne pleure plus, je suis forte, j’ai pardonné. Je me dis l’erreur peu arriver à tous.
Nous gardons le secret avec mon père, mon copain et moi. Nous laissons tout le monde dans l’ignorance. J’en avais parler à mon amie d’enfance. Nous allons le week-end qui suit, manger chez ma mère. Mon copain insistait que je conserve une relation avec elle. Il me répétait qu’une maman c’est important. Lui a perdu la sienne à l’âge de 5 ans.
Avec ma mère, nous allons chercher des cigarettes au village d’à côté. Et là elle me dit… Regarde qui est là ! Je me retourne, c’était encore lui, cet amour de jeunesse. Il s’approche pour me dire bonjour, j’ote les lunettes, je perçois son regard triste mais je dis que tout va bien. C’était bien évidemment faux, j’avais mal au cœur.
La journée passe, le week-end passe, nous sommes mardi, je reprends le travail. Je suis toujours un peu gonflée mais les hématomes ont disparu et j’ai du fond de teint. Alors que je travaille, mon téléphone sonne, j’ai un message, c’était encore lui, il demande de mes nouvelles et me dit qu’il a été ravi de me revoir avec ma mère. Nous reprenons contact comme deux amis.
Je me confie à lui, je lui raconte ce qu’il s’est passé… Il me demande de partir avec lui. L’été arrive à sa fin, j’ai bientôt fini mon contrat. Il a décidé de s’engager dans l’armée. Il veut que je vienne avec lui. Il refuse que je reste avec mon copain et ne comprend pas mon pardon.
Je me retrouve dans une impasse… Je ne sais quoi faire. Je suis terrifiée entre le fantôme de ma jeunesse et l’homme qui m’a levé la main dessus. A qui je dois pardonner vraiment les erreurs du passé ?
Conclusion du choix :
Pardonner est une preuve de courage et un respect de soi même.